Graffiti en prison : l’art comme moyen d’évasion

On le sait, l’art est, comme la musique, permet de vous éloigner en quelques secondes des petits tracas du quotidien. Mais voilà qu’un groupe d’artistes prendrait presque l’expression au pied de la lettre !  Et j’ai choisi de vous faire partager cette belle découverte artistique…

En 2015, le collectif NEVERCREW a décidé de faire un tour du côté Lunzburg pour une performance artistique unique… introduire l’art du graffiti en prison. Au programme : de superbes oeuvres street-art sur la notion de liberté. Le projet a été impulsé par Malik et Claude Luethi (dit « Note »), et a impliqué beaucoup d’autres artistes : Ata Bozaci, Harun Dogan, Onur, Chromeo, Robert Proch, Ti, Lain et beaucoup d’autres encore… Une belle action artistique qui reste d’actualité.

Le graffiti en prison : de la couleur dans un environnement carcéral

Il fallait oser ! Le collectif qui rassemble de nombreux street artistes s’est en effet donné pour mission de rhabiller les murs de bétons d’une prison, soit 4661 m2 d’espace. Un projet audacieux qui leur permet de confronter leur art à un nouveau type d’environnement dénué de couleurs vives et avec de grands murs vierges. Il s’agit également d’un bon moyen d’améliorer le quotidien des détenus et d’adoucir un peu leur peine. En tout, une douzaine d’artistes suisses ont participé au projet sans aucune contrepartie financière.

Graffiti en prison collectif NEVERCREW

De l’art oui, mais avec quelques contraintes

Si le but du projet 4661 m2 est d’aider les détenus à échapper momentanément à leur condition, il n’en était pas moins soumis à quelques règles. Il a fallu en effet tenir compte de quelques notions de sécurité élémentaires qui ont empêché la participation des prisonniers pour la réalisation des fresques. Chaque oeuvre a également été soumise à l’approbation de l’administration de la prison de Lunzburg pour éviter de perturber certains détenus ayant des problèmes psychologiques. Les artistes ont donc choisi de travailler sur la notion de liberté avec des paysages colorés qui attirent tout de suite le regard.

Et si vous voulez suivre le projet de prêt, sachez que le collectif NEVERCREW a publié un livre qui lui est entièrement consacré. Quant aux amateurs de graffitis qui ne disposent pas de 4661 m2 d’espace libre, ils pourront twister leur déco avec un tableau street art qui s’adaptera à leurs envies !

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